💊 Qu'est-ce qu'Seroquel ?

• Schizophrénie chez l’adulte et l’adolescent à partir de 13 ans
• Trouble bipolaire de type I (épisodes maniaques et dépressifs)
• Dépression majeure résistante en association avec un antidépresseur
• Insomnie et anxiété (hors AMM, usage off-label)
• Agitation psychotique ou troubles comportementaux en gériatrie

Seroquel est souvent choisi lorsque d’autres traitements antipsychotiques ne sont pas bien tolérés, notamment en raison d’un risque plus faible de symptômes moteurs (dyskinésies, tremblements) ou de prolactinémie. Sa formulation à libération prolongée permet un traitement pratique en une prise quotidienne.

La posologie varie fortement selon l’indication. Pour la schizophrénie, le traitement débute à 50 mg par jour, avec augmentation progressive jusqu’à une dose cible entre 300 et 800 mg par jour. Pour le trouble bipolaire, les doses sont similaires, mais les ajustements se font plus lentement en cas d’épisodes dépressifs. Dans la dépression résistante, on utilise des doses plus faibles (50 à 300 mg), en complément d’un antidépresseur.

La quétiapine est disponible en deux formes : à libération immédiate (IR) et à libération prolongée (XR). La forme XR est souvent préférée pour ses effets constants et sa simplicité d’usage. Seroquel doit être pris de préférence à jeun ou en dehors des repas riches en graisses pour éviter de modifier son absorption. Le traitement doit être instauré et modifié uniquement sous contrôle médical.

• Somnolence, sédation (très fréquentes)
• Prise de poids, augmentation de l’appétit
• Bouche sèche, constipation
• Hypotension orthostatique (surtout au début du traitement)
• Tachycardie ou anomalies de l'ECG (allongement QT)
• Augmentation des lipides sanguins et de la glycémie
• Agitation, rêves anormaux ou insomnie (paradoxalement)

Des effets indésirables graves mais rares incluent les syndromes neuroleptiques malins, les convulsions, la cataracte ou les hépatites médicamenteuses. Une surveillance régulière du poids, de la tension artérielle, de la glycémie et du profil lipidique est recommandée, notamment chez les patients à risque métabolique.

• Hypersensibilité connue à la quétiapine ou à l’un de ses excipients
• Utilisation conjointe avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (ex. : kétoconazole)
• Allongement congénital de l’intervalle QT ou antécédents de troubles du rythme cardiaque
• Précautions en cas de troubles hépatiques ou cardiovasculaires sévères

• Inhibiteurs du CYP3A4 (ex. : érythromycine, kétoconazole)
• Inducteurs enzymatiques (ex. : carbamazépine, phénytoïne)
• Médicaments prolongeant l’intervalle QT (certains antibiotiques, antidépresseurs, antiarythmiques)
• Alcool et sédatifs (effets dépresseurs du système nerveux central renforcés)

L’utilisation de la quétiapine pendant la grossesse doit être envisagée uniquement si les bénéfices pour la mère justifient les risques pour le fœtus. Des symptômes de sevrage ou de détresse respiratoire peuvent apparaître chez le nouveau-né en cas d’exposition en fin de grossesse. Bien que la quétiapine passe en petites quantités dans le lait maternel, l’allaitement est déconseillé sans surveillance médicale stricte.